Avouons le, quand on entend « il faut que tu lâches prise », on a souvent envie de répondre : « Facile à dire ! »

Même à l'escalade en étant assuré on a toujours ce petit moment de flottement quand on doit se lâcher…

Il faut dire que le terme est étrange. Lâcher évoque le vide, la peur, la perte de contrôle.

Et pourtant, c’est ce qu’on nous conseille dès qu’on parle de stress ou d’anxiété.

Mais pourquoi ce conseil bienveillant devient-il parfois… une injonction impossible à suivre ?

Le cerveau humain n’aime pas "lâcher"

D’un point de vue psychologique, le lâcher-prise s’oppose au besoin de contrôle, profondément ancré en nous.

Le cerveau, ce grand stratège, déteste l’incertitude. Il préfère même une situation connue mais inconfortable à une situation incertaine.

Selon une étude de l’Université d’Oxford, l’incertitude serait plus anxiogène que la douleur elle-même.

C’est dire à quel point notre esprit s’accroche à tout ce qu’il peut anticiper, gérer ou surveiller.

Alors forcément, quand on nous dit de lâcher, il interprète ça comme un danger.

Résultat : le stress et l’anxiété s’installent alors, comme deux colocataires envahissants qui refusent de payer le loyer. Et plus on leur demande de partir, plus ils s’accrochent.

Le faux mythe du contrôle total

Le stress naît souvent d’un mélange de surcharge et de contrôle illusoire.

On essaie de tout prévoir, tout maîtriser, tout comprendre… Mais:

• On ne peut pas contrôler les autres.
• On ne peut pas contrôler la météo, ni les délais de livraison, ni les émotions des gens autour.
• Et parfois, on ne peut même pas contrôler notre propre mental.

Lâcher prise, c’est reconnaître cette frontière : Ce qui dépend de moi et sur lequel je peux agir vs ce que je ne peux qu’accueillir.

Le lâcher-prise, c'est quoi concrètement ?

Le piège, c’est de croire que lâcher prise est une décision mentale, on ne peut pas le forcer. Plus on essaie, plus on s’agrippe.

En réalité, c’est un mouvement corporel. Le stress active le système nerveux sympathique (celui de l’action), alors que la détente stimule le système parasympathique, responsable de la relaxation et de la récupération.

Autrement dit : on ne peut pas "penser" le lâcher-prise, on doit le "vivre" dans le corps.

Quelques techniques faciles :

• La respiration consciente (inspirer sur 4, expirer sur 6)
• Le mouvement lent (marche, yoga, étirements)
• Le rire (excellent relaxant naturel)
• L’hypnose ou la méditation guidée (pour apaiser le mental et reconnecter le corps)
• ou encore… ne rien faire (et oui, rien est aussi une activité).

Le corps devient alors un baromètre du lâcher-prise : quand il se détend, le mental suit.

Et quand on apprend à écouter ce qu’il dit, on se rend compte que la plupart du temps, il sait mieux que nous ce dont on a besoin.

Mais si je lâche, je perds le contrôle !

C’est souvent l’idée qui bloque. Pourtant, lâcher prise ne veut pas dire abandonner.

C’est au contraire une posture de confiance : faire de la place à ce qui est, plutôt que de lutter contre tout ce qui n’est pas.

Un peu comme quand tu arrêtes de tenir ton téléphone à bout de bras parce qu'il n'y a pas de réseau.

Apprendre à lâcher prise, c’est apprendre à dire : "Je fais ma part, et j’accepte que le reste ne m’appartient pas."

En réalité, lâcher prise, ce n’est pas tout laisser tomber, c’est juste arrêter de se battre contre ce qu’on ne maîtrise pas.

En Bref :

lâcher prise, c’est comme une corde tendue. Tirer trop fort, elle casse, ne pas tirer du tout, elle s’emmêle.

Mais quand on trouve le bon équilibre, elle devient un lien souple, vivant, qui nous relie au présent.

Alors non, pas besoin de tout lâcher d’un coup, juste relâcher un peu, là où tu peux, aujourd’hui. Et déjà, ça change tout.

C’est un apprentissage qui se renforce à force de pratique, d'acceptation et d’indulgence envers soi.

Et rappelle-toi : tu n’as pas besoin de sauter de la falaise pour apprendre à voler.

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Et toi alors ❓

Tu te sens parfois submergé·e par le stress ou l’anxiété ?

Tu aimerais retrouver plus de détente, de légèreté, ou simplement… souffler un peu ?

Je t’accompagne pour retrouver plus de calme, d’équilibre et de confiance.

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